Pour un avenir sain et durable
Responsabilité économique, sociale et environnementale: ces trois thématiques influencent la stratégie de durabilité de la CSS.
Les «principes de la philosophie d’entreprise, l’orientation de base et l’attitude sociale fondamentale du Groupe CSS» constituent la base de la stratégie de la CSS en matière de durabilité. Par ces principes, la CSS souligne non seulement qu’elle prend au sérieux les préoccupations de ses assurées et assurés tout au long de la vie, mais qu’elle s’engage également à faire preuve de responsabilité sociale et à avoir un comportement solidaire et socialement engagé envers sa clientèle ainsi que son personnel. La stratégie de la CSS en matière de durabilité esquisse la manière dont elle entend assumer sa responsabilité économique, sociale et environnementale et définit comment, en tant que partenaire, elle souhaite renforcer la santé de ses clientes et clients à long terme.
Développer un système de santé durable
Un aspect essentiel est le rôle de partenaire santé de la CSS, qui s’engage sur tous les plans en faveur d’un système de santé durable. Dans ce rôle, la CSS se fixe pour objectif de renforcer durablement la santé de ses clientes et clients et de faire face de manière proactive et préventive aux risques pour la santé. Elle agit notamment par le biais de nombreuses initiatives et offres dans le domaine de la promotion de la santé. La CSS intervient tout au long du parcours de santé dans les étapes «rester en bonne santé», «guérir» et «vivre avec une maladie». Elle entend tenir cette promesse aujourd’hui comme demain. Un élément important de ce partenariat de santé est l’engagement de la CSS en faveur d’un système de santé suisse abordable et de grande qualité. Comme le précisent les principes de la CSS, ce système doit rester solidaire à l’avenir et donc accessible à tout le monde.
Responsabilité tout au long de la chaîne de valeur
Fondamentalement, la CSS veut prendre ses responsabilités tout au long de la chaîne de valeur. Ce faisant, elle contribue à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone en vue d’atteindre l’objectif de zéro net d’ici 2050. Celui-ci prévoit qu’à partir de 2050, la Suisse ne devra plus rejeter dans l’atmosphère davantage de gaz à effet de serre que ce que les réservoirs naturels et artificiels sont capables d’absorber. Cela permettra d’éliminer ou du moins d’atténuer les risques potentiellement extrêmes liés au changement climatique.
La vision à long terme de la CSS en matière de durabilité constitue la base de ses principes d’action à court et moyen terme. A l’avenir, ces derniers seront définis et appliqués par le biais de mesures dans le cadre de la stratégie triennale en matière de durabilité.
Rapport sur la durabilité
Pour 2024, la CSS a publié un rapport distinct sur la durabilité. Elle satisfait ainsi aux exigences légales selon les art. 964a ss CO. Le rapport a été rédigé sur la base de la norme internationale GRI et des recommandations spécifiques au secteur financier de la «Task Force on Climate-related Financial Disclosures» (TCFD). Il aborde les principaux thèmes de durabilité de la CSS.
Politique de placement durable
En 2024, la CSS a pris de nouvelles mesures pour rendre sa politique de placement plus durable. Il en va de même pour l’immobilier, où elle utilise désormais de l’électricité produite à partir de sources renouvelables.
En 2024, la CSS a décidé de mesurer pour la première fois les émissions de gaz à effet de serre générées par ses actifs immobilisés. Elle a également participé pour la première fois au test climatique PACTA (Paris Agreement Capital Transition Assessment). Ce test est réalisé par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et le Secrétariat d’Etat aux questions financières internationales (SFI) et s’adresse à l’ensemble des banques, gestionnaires de fortune, caisses de pension et assurances suisses. Il aide les entreprises à orienter leurs placements financiers vers l’objectif zéro net contraignant prévu par la loi sur le climat et l’innovation en vigueur à partir de 2025. Le test PACTA analyse la compatibilité des portefeuilles financiers avec les objectifs climatiques. La mesure des gaz à effet de serre et la participation au test PACTA d’une part favorisent la transparence et, d’autre part, créent une base de données pour d’autres mesures de durabilité.
Gestion de fortune responsable
Dans la gestion de fortune aussi, la CSS agit de manière responsable grâce au principe de «steward-ship». Ce terme désigne l’engagement commun avec les entreprises du portefeuille et l’exercice du droit de vote lors de leurs assemblées générales. L’objectif de cet engagement est de montrer le potentiel d’optimisation dans le domaine «Environment, Social and Governance» (ESG) et de promouvoir ainsi la durabilité lors d’entretiens avec le management des entreprises du portefeuille. Etant donné que la CSS est trop petite pour entreprendre de telles interventions seule, elle a rejoint un pool d’engagement. Il rassemble de nombreux investisseurs, qui détiennent ensemble une part plus importante des entreprises du portefeuille. Cela permet aux investisseurs de mieux se faire entendre. Par son droit de vote lors des assemblées générales, la CSS influence en outre la politique commerciale des entreprises du portefeuille.
De l’électricité à partir de sources renouvelables
En 2024, la CSS a aussi agi de manière durable dans le domaine immobilier. Désormais, l’électricité utilisée dans les biens immobiliers et les objets loués proviendra, dans la mesure du possible, de sources renouvelables. Pour les objets loués, la CSS ne peut toutefois pas déterminer elle-même totalement l’origine de l’électricité. En passant aux sources d’électricité renouvelables, elle apporte une contribution importante à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il en va de même pour le transfert du site tessinois de Breganzona à Lugano. Cette centralisation et la forte réduction des places de parc favorisent des habitudes pendulaires plus écologiques.
«Bike to work»
En 2024, la CSS a de nouveau participé à l’action «bike to work». Au total, 88 collaboratrices et collaborateurs répartis dans 22 équipes ont pris part à l’action en mai. Ils ont parcouru au total 11 329 kilomètres à vélo. Cela a permis d’économiser 1631 kg de CO₂. La Gestion de la santé en entreprise de la CSS a soutenu cette action.
Renforcer la prévention et l’accès aux prestations de santé
La population suisse lutte contre la fatigue et l’épuisement. C’est ce que révèle l’étude sur la santé de la CSS publiée en 2024. La pression liée à la performance impacte particulièrement la santé des moins de 36 ans.
Depuis 2020, la CSS mène chaque année une enquête afin d’évaluer l’état de santé des Suissesses et des Suisses. Pour l’étude 2024, l’institut de recherche sotomo a sondé au total 2456 personnes en Suisse romande, en Suisse alémanique et au Tessin.
Les résultats de l’enquête révèlent une tendance inquiétante. Ainsi, dans le groupe d’âge des jeunes adultes (18–35 ans), le taux de personnes qui se sentent en très bonne santé a continué de baisser, chutant à 19% (2023: 27%). Il est également frappant de constater que ce groupe d’âge est celui qui souffre le plus de la pression liée à la performance. Parmi les personnes interrogées, 75% affirment avoir le sentiment de devoir toujours être en bonne santé et performantes. Cette pression se traduit par un épuisement persistant. Toutes tranches d’âge confondues, 68% des personnes interrogées ont indiqué être souvent fatiguées, voire épuisées. Cela fait réfléchir. En effet, si de moins en moins de personnes se sentent en parfaite santé, le risque effectif de tomber malade augmente. La comparaison des études de ces dernières années montre que cette évolution s’étend de plus en plus des jeunes adultes à tous les groupes de la population et qu’elle s’est aggravée depuis la pandémie.
Maintenir le niveau des soins
L’étude s’est également penchée sur la question de savoir quels sont les principaux leviers pour freiner la hausse des coûts de la santé selon la population. Les personnes interrogées s’accordent à dire que la prévention est la meilleure façon de réduire les coûts. La sanction des médecins qui dispensent des traitements inutiles et occasionnent des coûts inexpliqués est également considéré comme un moyen éprouvé de réduire les coûts. Une faible majorité pense que des primes d’assurance-maladie liées au comportement, qui récompensent les personnes soucieuses de leur santé, seraient aussi une bonne idée. Mais il est également clair que le niveau de soins ne doit pas baisser à l’avenir. Les personnes interrogées considèrent donc qu’une rationalisation du paysage hospitalier suisse serait une mauvaise idée. Une assurance de base avec moins de prestations et donc des primes plus basses ne convainc pas non plus. Enfin, neuf personnes interrogées sur dix ne veulent pas du tout d’une augmentation des franchises pour freiner la hausse des coûts de la santé.
Fondation CSS
Depuis bientôt 40 ans, la Fondation CSS encourage des projets sociaux dans le domaine de l’assurance-maladie et accidents. A l’occasion des 125 ans de la CSS, la Fondation CSS a fait don d’un montant total de 1,25 million de francs. Dix projets en lien avec les proches aidants ont été récompensés. Au cours des trois prochaines années, des organisations de toutes les régions du pays mettront en œuvre des projets visant à soulager les proches aidants. Ce don est motivé par le fait que les proches aidants courent souvent le risque de ne pas prêter suffisamment attention à leurs propres besoins en raison de leur engagement infatigable et désintéressé. La CSS souhaite contrer cette tendance par le biais d’une mesure de prévention ciblée.
Outre le don d’anniversaire, le don annuel «ordinaire» de la Fondation CSS, d’une valeur totale de 100 000 francs, a été versé à six organisations différentes. Toutes s’engagent dans un environnement dans lequel l’aspect social est prépondérant et contribuent à la prévention et à la promotion de la santé. La remise des chèques a eu lieu le 24 mai au siège principal de Lucerne.
Prix du public pour une start-up
Depuis 2020, la CSS est membre active de Swiss HealthCare Startups (SHS), le plus grand réseau de start-up du système de santé suisse. Cette organisation à but non lucratif a pour ambition d’innover dans le domaine de la santé suisse. En tant que plateforme neutre, elle encourage le dialogue, le réseautage et l’échange d’idées dans ce domaine. La CSS soutient le réseau par le biais de contributions et d’événements tels que des webinaires. Par ailleurs, dans le cadre du «Digital Health Day», elle décerne chaque fois le prix «CSS Innovation in Health», d’une valeur de 5000 francs. Il s’agit d’un prix du public, qui a été attribué en 2024 à la start-up «Ylah» (qui signifie «s’engager» en bernois). La remise du prix a eu lieu le 29 octobre 2024 à Zurich.
Psychothérapie interactive avec «Ylah»
La start-up «Ylah» a développé une solution numérique pour une psychothérapie interactive. Elle se compose d’un accès Internet pour les thérapeutes et d’une appli mobile pour les patientes et patients. Les thérapeutes ont accès à un catalogue d’activités et d’interventions thérapeutiques qu’ils peuvent attribuer à leurs patientes et patients. Ainsi, ces derniers peuvent poursuivre leur thérapie entre les séances et travailler sur leur rétablissement psychique.
Gala de théâtre anniversaire de la CSS
Le 29 novembre 2024, le Gala de théâtre de la CSS s’est tenu pour la 30e fois au théâtre de la ville de Lucerne. Il a permis de récolter 68 000 francs. Depuis 1994, la CSS s’engage par ce biais en faveur des personnes dans le besoin. Depuis lors, près de deux millions de francs ont déjà été versés à Caritas Lucerne. L’argent est redistribué à des personnes dont les revenus ne suffisent plus à couvrir l’augmentation du coût de la vie.
Dons via «active365»
Le programme de bonus «active365» jouit d’une popularité toujours plus grande auprès des personnes assurées à la CSS. En 2024, environ 140 000 clientes et clients ont utilisé l’offre et récolté des points en adoptant un mode de vie sain. Au total, en 2024, 1359 utilisatrices et utilisateurs ont décidé de faire don de tout ou d’une partie de leurs points à une institution de bienfaisance. Un montant de 83 800 francs a ainsi été récolté. Il est versé à la Ligue suisse contre le rhumatisme et la Fondation Table Suisse.
Un personnel socialement engagé
L’engagement social aide à ouvrir de nouvelles perspectives. C’est pourquoi la CSS offre à ses collaboratrices et collaborateurs la possibilité de participer, en équipe ou à titre individuel, à des engagements sociaux d’utilité publique, soit pour une institution sociale, soit dans le cadre d’une aide de voisinage. De tels engagements sociaux aident à voir au-delà du quotidien professionnel et à élargir son horizon par de nouvelles expériences. Par cet engagement, la CSS reste fidèle à l’une de ses valeurs centrales: la solidarité. En 2024, environ 90 collaboratrices et collaborateurs ont saisi la possibilité de changer de perspective.
La CSS et le CAS: un partenariat solide
La CSS est la partenaire principale et partenaire santé officielle du Club Alpin Suisse (CAS). Grâce à ce partenariat fructueux établi depuis plus de vingt ans, la CSS entend motiver petits et grands à partir en randonnée dans les montagnes suisses, encourageant ainsi un mode de vie sain, tout à fait dans l’esprit de son rôle de partenaire santé. En effet, l’activité physique au grand air est le meilleur moyen de se reposer et de prendre soin de sa santé. La carte gratuite «Cabanes des Alpes suisses» constitue un jalon essentiel de la collaboration. Elle propose aux assurées et assurés de la CSS des offres d’hébergement dans quelque 110 cabanes du CAS. Pour rendre le séjour encore plus agréable, les gardiennes et gardiens de cabane ont pu commander gratuitement des articles CSS, tels que des coussins en feutre, des caisses contenant des cahiers de jeux et de coloriage ainsi que des accessoires de coloriage. Afin d’augmenter la notoriété du partenariat et de ses offres, la CSS a publié des annonces ciblées dans les magazines destinés aux membres des sections du CAS ainsi que des annonces numériques sur le site Internet du CAS et dans la newsletter du CAS. La collaboration est complétée par des publications sur les réseaux sociaux du CAS.
Un week-end familial sous le signe de la santé
Avoir une vie saine et équilibrée: tel est l’objectif des activités de parrainage de la CSS. Elles soutiennent ainsi l’engagement de la CSS en tant que partenaire santé. Comme les années précédentes, les Family Weekends de la CSS ont été l’une des offres centrales en 2024. Entre 60 et 80 personnes ont participé aux sept week-ends organisés en Suisse alémanique et en Suisse romande. A l’occasion de ses 125 ans, la CSS a organisé un concours. Les familles gagnantes ont pu participer gratuitement à un week-end, profitant d’un programme passionnant sur les thèmes de la nature et de la santé. En raison de leur grande popularité, les week-ends familiaux feront partie intégrante des activités de parrainage en 2025 aussi.
Après l’introduction réussie des Family Weekends de la CSS en 2022 (en 2023 en Suisse romande), la CSS a étudié un nouveau format en 2024 avec les Family Days. En 2025, ils seront intégrés de manière régulière dans l’offre. Dans le cadre des Family Days, on renonce délibérément à des structures fixes. Les familles organisent leur programme individuellement en fonction de leurs besoins. Elles décident elles-mêmes du temps qu’elles souhaitent passer aux huit postes proposés. Quatre de ces postes sont supervisés et donnent la possibilité de fabriquer une pommade à base d’herbes médicinales ou un instrument à partir de matériaux naturels ou de découvrir tout ce qui concerne l’ortie. Aux postes non supervisés, les familles découvrent et redécouvrent la nature en utilisant tous leurs sens.
Les CSS Family Weekends et Family Days s’adressent aux familles avec enfants âgés de 5 à 12 ans. Ils stimulent le corps, l’âme et l’esprit, rompent le train-train quotidien et aident à trouver l’équilibre intérieur.

Naviguer à vue dans le système de santé suisse
L’évolution démographique est un facteur de coûts beaucoup plus faible qu’on ne le prétend généralement. C’est ce que montre une étude du CSS Institut de recherche empirique en économie de la santé publiée en 2024.
Le CSS Institut de recherche empirique en économie de la santé a analysé l’évolution des coûts dans l’assurance obligatoire des soins de 2012 à 2021. Il a également analysé les données pertinentes de la CSS.
L’étude montre qu’en Suisse, les coûts de la santé par tête ont augmenté de 579 francs en dix ans. La répartition de cette augmentation par fournisseurs de prestations laisse apparaître des différences marquées dans les parts respectives liées à la croissance des coûts. Tandis que plus de la moitié de l’augmentation a été occasionnée par le domaine ambulatoire (médecins et hôpitaux) à lui seul, les coûts des traitements stationnaires ont quant à eux diminué au cours de cette décennie. Par ailleurs, l’évaluation statistique des coûts des médicaments en pharmacie et chez les médecins montre que les médicaments nouvellement admis dans l’assurance de base depuis 2012 ont déjà entraîné un surcoût de 180 francs, soit près d’un tiers de la croissance globale des coûts par tête. Ainsi, les progrès technologiques génèrent constamment plus de dépenses.
En revanche, l’enquête réfute une croyance largement répandue: l’impact de l’évolution démographique sur la spirale des coûts est bien moindre qu’on ne le prétend sans cesse. Seul un septième environ de la croissance globale des coûts entre 2012 et 2021 est dû à la démographie.
Des données insuffisantes
Aucune déclaration de l’étude n’a permis de déterminer dans quelle mesure la hausse des coûts de la santé est compensée par une plus-value adéquate. A cet égard, la branche est dans le flou, un point faible du système de santé suisse en général. En effet, il n’existe pas de données fiables pour une telle évaluation. Les auteurs de l’étude insistent donc pour que l’on crée enfin des bases de données solides. La collecte de ces données doit être standardisée pour permettre des comparaisons croisées et des affirmations empiriquement étayées. De plus, certaines données sur les diagnostics ambulatoires, les succès thérapeutiques et la qualité ne seraient pas saisies. Il serait donc indispensable d’améliorer ce point pour poursuivre le développement solide du système de santé et garantir qu’il reste abordable à l’avenir.
Swiss Health Economics Workshop
Le 7 juin 2024 a eu lieu le sixième Swiss Health Economics Workshop, organisé par le CSS Institut de recherche empirique en économie de la santé. L’événement, qui s’est tenu au siège principal de la CSS, à Lucerne, a attiré soixante personnes, dont seize conférencières et conférenciers, qui ont présenté leurs travaux de recherche actuels. Pour la première fois, des chercheuses et chercheurs d’institutions internationales étaient également présents, ce qui a élargi l’horizon de l’atelier et enrichi les échanges sur des questions centrales en économie de la santé. Les présentations ont couvert de nombreux thèmes allant de l’organisation du système de santé à l’équité du système en passant par le comportement des actrices et acteurs. Les débats publics animés ont mis en évidence la pertinence des contributions, qui ont apporté des idées et des suggestions précieuses. Les jeunes chercheuses et chercheurs en particulier ont bénéficié de feed-back fondés et constructifs. Le septième Swiss Health Economics Workshop, en 2026, aura probablement à nouveau lieu à Lucerne.
Une victoire dans la lutte contre la hausse des coûts de la santé
Le 24 novembre, le peuple suisse s’est exprimé dans les urnes pour ouvrir la voie à un financement uniforme des prestations de santé ambulatoires et stationnaires. Cela permet de mettre en œuvre une demande pour laquelle la CSS s’engage depuis des années dans le domaine de la politique de la santé.
Le financement uniforme des prestations atténuera la hausse des coûts de la santé d’au moins 440 millions de francs ces prochaines années. De plus, la nouvelle clé de financement via les primes et les impôts soulage les payeuses et payeurs de primes de plusieurs milliards de francs. Cette réforme de la santé donnera également un nouvel élan aux soins intégrés et accélérera le transfert du stationnaire vers l’ambulatoire, dans le cadre duquel les opérations et traitements coûtent beaucoup moins cher.
Le projet de financement uniforme des prestations est une réussite pour le système de santé suisse et un exemple classique de la lenteur des processus politiques. En effet, le projet est le fruit d’une initiative parlementaire de l’ancienne conseillère nationale du Centre Ruth Humbel. Déposée en 2009, cette intervention s’intitulait «Financement moniste des prestations de santé».
Le 9 juin déjà, deux votations sur la hausse des coûts dans le système de santé suisse étaient au programme. L’initiative d’allègement des primes devait permettre de plafonner la charge des personnes assurées. Par ailleurs, l’initiative «Pour des primes plus basses. Frein aux coûts dans le système de santé» voulait introduire un mécanisme visant à ce que la hausse maximale autorisée des coûts dans l’assurance-maladie obligatoire dépende de l’évolution des salaires et de la croissance économique. Les deux projets ont été rejetés par la population. Le plafonnement de la charge des primes n’aurait permis que de lutter contre les symptômes et n’aurait rien changé à la hausse des coûts dans le système de santé suisse.
Avec son lien fixe entre les primes et l’évolution des salaires, l’initiative pour un frein aux coûts était trop rigide et laissait de côté des facteurs importants tels que les progrès médico-techniques, l’évolution démographique et les prix. Du point de vue de la CSS, les contre-projets représentaient en revanche un pas dans la bonne direction.
Nouveau tarif médical ambulatoire annoncé
Plutôt que de lutter contre les symptômes, il est plus important d’éliminer les mauvaises incitations. Dans le cadre de son travail associatif, la CSS s’est engagée pendant des années en faveur du nouveau tarif médical Tardoc. Durant l’été 2024, cet engagement a porté ses fruits: le 19 juin 2024, le Conseil fédéral a annoncé que le Tardoc entrerait en vigueur au 1er janvier 2026, en même temps que les forfaits ambulatoires. Cette décision permettra enfin de remplacer le système tarifaire Tarmed, qui est obsolète. Les partenaires tarifaires ont été chargés de présenter un contrat de mise en œuvre d’ici le 1er novembre 2024. Il est donc prévu qu’à partir du 1er janvier 2026, toutes les prestations ambulatoires dans les hôpitaux et les cabinets médicaux soient décomptées selon la nouvelle structure tarifaire.